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du 11/05 au 7/07/2019 > Claire Morel, les contes chevelus
“La main ici se fait donc l’interprète désinhibée des émotions de haute et de basse intensité en nous révélant des images qui flirtent avec l’absurde. De morceau de réel en morceau de réel, de corps en objet, tous ajustés les uns aux autres dans le flottement du rêve, c’est la loi implacable dans la vraie vie du principe de réalité et du tiers exclu qui est contredite. Ici, la seule contrainte est la véracité d’un lien formel et la pertinence d’un improbable lien magique retrouvé.
La mine de plomb 2B assure la cohérence plastique des éléments visuels et les couleurs qui viennent ensuite, ajoutent un peu de réalisme à un monde qui à la fois n’en manque pas et en contredit l’évidence de part en part.” Jean-Louis Poitevin
du 23/03/19 au 5/05/19 >”Qui-vive”, Geoffrey Badel, solo show
Geoffrey Badel est né en 1994 à Montélimar, France.
Il vit et travaille à Montpellier, France
Artiste plasticien, performeur et chasseur de fantômes
Diplômé de l’école des beaux-arts de Montpellier en 2017 – Membre du Collectif In Extremis
A travers le dessin, l’installation, la vidéo, l’art-action et leur promiscuité, Geoffrey Badel utilise la main et le langage en tant que matière et outil de prédi(le)ction.
Sa démarche est une tentative silencieuse de « faire langue » interrogeant notre interprétation du monde. Il doute sur notre façon de s’exprimer et de nommer les choses.
Cette attitude est apparue dès l’enfance puisque ses deux grands-parents sont sourds. De ce fait, il a été très tôt sensibilisé à une manière différente de faire sens.
Ce fut sa première confrontation au silence, au langage et également à l’Autre n’ayant pas la même appréhension du monde que soi. Ces expériences l’ont mené vers des réflexions sur l’identité, l’altérité et la perception sensorielle.
L’artiste travaille en étroite relation avec les choses passées.
D’anciennes feuilles de papier décelées dans des archives, des greniers ou des puces deviennent le support de ses dessins. Les lieux désignés comme hantés et paranormaux deviennent le contexte de ses performances, retranscrites ensuite en photographie ou en vidéo.
Le choix de cette pratique s’explique par une volonté de se laisser guider par le vécu du support et du contexte pendant le processus de création.
Il cherche à ré animer les fantômes du passé à travers un réceptacle ; qu’il soit geste, matière, trait ou son.
Puisant ses références sur tout ce qui touche à la magie, au paranormal, à l’ethnographie et aux croyances populaires, il s’approprie et embrouille des codes visuels et gestuels afin de composer et révéler une autre réalité, un entre-deux, où la frontière entre expériences empiriques et situations irrationnelles tend à disparaître.